Par La Voix de la Russie | « Finis les droits civiques – l’Internet est contrôlé par les services spéciaux du monde » - c’est sous ce titre dramatique que l’édition d’affaires allemande « Deutsche Wirtschafts Nachrichten » a publié les résultats de l’étude, réalisée récemment par un groupe de chercheurs et de journalistes d'Allemagne, se spécialisant dans la sphère des problèmes de sécurité numérique et des activités des services secrets.
Leur conclusion peut choquer. L’Internet est en fait
devenu un espace occupé, affirment les experts. En reprenant leur
expression, il y a eu une « colonisation » de la toile mondiale par les
principaux services de renseignement.
Les experts font
leurs conclusions sur la base de l’analyse des activités des maîtres
américains, canadiens et britanniques des opérations secrètes, se
servant de l’Internet à leurs fins. Sur l’exemple des activités des
services spéciaux de ces pays, disposant de possibilités techniques les
plus récentes, les auteurs de l’étude constatent une pénétration
illimitée à une large échelle des structures de renseignements dans tous
les segments de l’échange de données électroniques, dont la
surveillance de pratiquement chaque usager privé de l’Internet.
Comme
l’ont démontré les révélations de l’ex-agent de la CIA et de la NSA
Edward Snowden, le partenaire atlantique « aînée » domine dans le
terrain d’espionnage électronique. Les alliés aussi n’y échappent pas.
Les vexations des politiques européens même de haut rang, comme par
exemple, la chancelière allemande Angela Merkel, devenue victime des
écoutes par les Américains, ne sont pas prises en compte. Le plus dur ce
que Mme la chancelière s’est permise c’est de qualifier la surveillance
des alliés d’une « perte inutile des forces » face aux défis du 21e
siècle. Il est vrai, elle a fait immédiatement cette réserve qu’en dépit
de cela, le partenariat avec les Etats-Unis « n’était pas mis en doute
». L’hégémonie des Etats-Unis dans le domaine d’espionnage électronique
ne suscite pas de doutes chez les experts, tel que le directeur adjoint
de l’Institut de l’analyse politique et militaire, Alexandre
Khramtchikhine.
- Une certaine guerre informationnelle
mondiale est menée avec pour instrument l’Internet, - dit l’expert,- et
il est difficile d’imaginer que les Etats renoncent à leur contrôle du
web. Naturellement, les Américains garderont leur position dominante.
L’Europe ne parvient toujours pas à surmonter sa dépendance des
Etats-Unis – en premier lieu, psychologique.
Tout
de même, la perspective de rester des alliés de « seconde sorte »
arrange de moins en moins les Européens. Ainsi, le portail Internet
indépendant allemand Volkszorn (Colère du peuple) s’est
récemment exprimé de façon assez dure à ce sujet. Dans un commentaire
titré « Les agents des Etats-Unis en Allemagne mentent, déforment les
faits et espionnent » le portail critique les politiques et les
journalistes allemands, qui à la suite des Etats-Unis se sont engagés à
la montée d’hystérie antirusse. S’efforçant de détourner l’attention de
l’opinion de leurs sales affaires sur la planète, les agents des
services spéciaux des Etats-Unis, écrit, en particulier le portail,
provoquent dans les médias allemands une campagne de calomnies contre la
Russie. Ils ne fournissent pas de preuves, mais simplement accusent
gratuitement.
Les journalistes, qui par leur russophobie
cause un préjudice aux intérêts nationaux de l’Allemagne ne manquent
pas de susciter des soupçons d’être des agents à la solde des
Etats-Unis, écrit le portail. « Ou bien ces types mentent sans être
payés ? – s’interroge Volkszorn. – C’est très peu probable ». Inutile d’y ajouter quelque chose.
Source :
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