Au moins 454 personnes sans domicile fixe sont décédées en
France en 2013, dont 15 enfants de moins de 15 ans, selon le bilan final
du collectif les Morts de la Rue, qui comptabilise toute l’année ces
décès.
Ce recensement n’est pas exhaustif, souligne le
collectif, qui recueille les informations via les associations, les
services du 115 ou du samu social, les foyers d’hébergement, les
pompiers, les travailleurs sociaux, certains services de police, les
particuliers, les hôpitaux, les mairies ou encore les pompes funèbres.
Au
total, 517 décès ont été transmis au collectif: 454 étaient SDF et 63
anciennement SDF. La majorité d’entre eux sont des hommes (91,3%).
Parmi
eux, le collectif a dénombré 15 enfants décédés (soit 3,3% des
personnes SDF), un chiffre en forte hausse par rapport à 2012 (trois
enfants décédés), en cohérence avec l’augmentation du nombre de familles
hébergées par le 115 ou vivant dans des bidonvilles. Dix d’entre
appartenaient à la communauté rom.
Les enfants avaient
quatre ans en moyenne, et cinq étaient des nouveaux-nés. Les trois
quarts étaient en situation de rue (notamment des bidonvilles). Ils sont
principalement décédés de causes accidentelles (9 accidents, dont 4
noyades et 2 incendies) ou pour des problèmes de santé (une pneumopathie
non prise en charge médicalement, quatre cardiopathies congénitales
liées à des grossesses non suivies).
Dans la rue, la mort
est plus précoce: la moyenne d’âge au moment du décès s’établit pour
les adultes à 53,4 ans en Ile-de-France et à 48,4 ans en province,
contre 77 ans en moyenne pour la population générale (chiffre de 2011).
Ceux dont la cause du décès est connue (61,5% des cas)
ont souvent succombé à des morts violentes (agressions, accidents ou
suicides), mais aussi à des cancers ou des maladies cardiovasculaires.
En région parisienne, la moitié sont décédés à l’hôpital, contre seulement 20% en province.
Un
tiers des SDF adultes décédés en IDF avaient dormi la nuit précédent
leur décès dans un lieu non prévu pour l’hébergement, un quart pour ceux
morts en province.
Les données manquent sur le temps
passé dehors: des résultats parcellaires portant sur 64 personnes font
état d’une moyenne de 10 ans (8,1 ans en moyenne en province, 12,4 ans
en IDF).
LE WERWOLF
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