Aujourd’hui, je vais parler de la paix, du droit d’existence et celui de résistance. De tout temps, le droit a eu pour finalité l’humanité.
Sur un plan juridique, l’humanité «individuelle», c’est-à-dire
l’humanité que chaque individu porte en soi, est indissociable de
l’humanité dite «collective», c’est-à-dire la communauté humaine. L’une
et l’autre se construisent ensemble. Par conséquent, le crime contre
l’humanité est à la fois un crime contre l’essence humaine et un crime
contre le genre humain, ainsi qu’en attestent ses éléments constitutifs.
Les droits de l’humanité
L’humanité a des droits, et parmi ces droits, on compte notamment le
droit à la paix, le droit à la vie, le droit à la résistance, et le
droit à la dignité. Ce dernier droit apparaît comme le fondement du
principe d’humanité. Pourtant, de nos jours, en droit, l’humanité a été
découverte en même temps que l’inhumanité. On perçoit alors les dérives
éventuelles d’un droit commun de l’humanité, un droit objectif cette
fois, une sorte de ius commune au niveau mondial.
Crimes contre l’humanité et crimes de génocide
Bien que l’expression «crime contre l’humanité» soit mentionnée pour la
première fois en droit international dans la déclaration conjointe
franco-russo-britannique de 1915 au sujet du massacre des Arméniens dans
l’Empire ottoman, cette notion n’a été conceptualisée et juridiquement
définie qu’en 1945 dans la Charte du Tribunal militaire international de
Nüremberg (art. 6(c)) lors du procès des criminels de guerre nazis,
posant ainsi les bases de l’approche moderne à l’égard des crimes contre
l’humanité.
L’article 7 du Statut de Rome établit toute une liste d’actes pouvant
être qualifiés de crimes contre l’humanité lorsqu’ils sont commis dans
le cadre d’«une attaque généralisée ou systématique» lancée contre toute
population civile, et en connaissance de cette attaque, tels que le
meurtre, l’extermination, le viol, la persécution et tous autres actes
inhumains de caractère analogue causant intentionnellement de grandes
souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé
physique ou mentale (25).
Le crime contre l’humanité est donc devenu un crime international de
droit commun par lequel un Etat se rend coupable d’atteinte à la
liberté, aux droits et à la vie d’une personne ou d’un groupe de
personnes innocentes.(*) La notion de génocide, quant à elle, est
apparue en 1944 pour désigner l’extermination des Juifs et des Tsiganes
pendant la Seconde guerre mondiale. La consécration viendra en 1948 avec
l’adoption, à l’initiative de l’ONU, de la Convention pour la
prévention et la répression du crime de génocide, qui va distinguer ce
crime des autres crimes commis en tant de conflit.
L’article 6 du Statut de Rome, qui emprunte à cette Convention, définit
le crime de génocide comme une série d’actes «commis dans l’intention
de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial
ou religieux…». C’est l’intention spécifique de détruire un groupe qui
distingue le crime de génocide du crime contre l’humanité (27). La
Convention spécifie également que ces actes sont punissables. Cependant,
Israël semble au-dessus de toutes lois. Le fascisme juif sévissant en
Palestine occupée est resté impuni à ce jour.
La notion sioniste des lois fondamentales de l’humanité
Si nous avons pu constater les progrès réalisés par l’humanité dans les
sciences et les techniques, il semble toutefois que les relations entre
les hommes soient loin d’être marquées par l’idée de progrès. La folie
sioniste dénote aujourd’hui la plus grande régression de l’humanité. Si
le terme «Shoah», un mot hébreu qui signifie «anéantissement,
cataclysme, catastrophe, ruine, désolation», désigne l’extermination
systématique par l’Allemagne nazie de millions de juifs de pendant
la Seconde guerre mondiale, le nom «Ghaza»’ qui découle de la racine
Cananéenne/hébreu du mot «fort»’ veut dire «trésor» dans la Bible.
Mais que reste-t-il aujourd’hui de ce lieu fort et de ce trésor ? La
toponymie israélienne nous propose d’autres significations telles que
Gazah : faire sortir ; Gazal : enlever, s’emparer de force, voler,
ravir, dépouiller, arracher, ruiner, absorber, opprimer, ou Gazar :
couper, exclure, prendre, séparer, piller, retrancher, perdre,
disparaître.
Le processus allemand est partout similaire en Palestine. Israël continue d’agir en toute impunité sous couvert du culte de la victimologie enracinée dans celui de l’Holocauste/Shoah et du mythe du «peuple élu» par lequel les Juifs seraient au-dessus des autres humains et des lois universelles. La bande de Ghaza est devenue un autre Auschwitz-Birkenau.
Des Palestiniens de tous âges et de tout sexe sont traqués et raflés
chez eux, sur leurs lieux de travail, et jusque dans les hôpitaux et les
écoles. En effet, depuis l’occupation des territoires palestiniens, des
actes assimilables, en toutes circonstances, à des crimes contre
l’humanité ont été perpétrés contre le peuple palestinien. La plupart
des attaques répertoriées ont été lancées contre des populations civiles
non combattantes composées en majorité de femmes et d’enfants.
En conséquence, les actes de violence perpétrés durant toutes ces
années, qui s’inscrivent dans des vagues de représailles, des campagnes
de persécution et de poursuite de réfugiés se sont généralement toutes
transposées en une série d’attaques généralisées et systématiques et
peuvent ainsi être qualifiées de crimes contre l’humanité. L’ampleur
des crimes commis contre les Palestiniens va à l’encontre des articles
du Statut de Rome de la CPI. Depuis des décennies, l’Etat hébreu ne
recule devant rien dans son projet ultime, celui de détruire la
Palestine en tant que formation politique et continuer d’occuper
impunément le territoire de la Palestine.
Et ceci a été confirmé une fois de plus par l’assaut terrestre, qui,
conjugué aux frappes aériennes, a alourdi le bilan humain et matériel
ces dernières semaines à Ghaza. Des corps déchiquetés, calcinés de
civils palestiniens, femmes, enfants, familles entières jonchent la
ville de Chajaya à l’Est de Ghaza City, tous victimes de l’attaque
militaire israélienne. Par ailleurs, des milliers de personnes ont été
contraintes de quitter leurs domiciles, notamment dans le nord du pays,
où des affrontements entre les troupes israéliennes et les hommes du
Hamas font rage.
Le Premier ministre sioniste, accusé par son gouvernement de laxisme et
d’avoir hésité à «frapper durement le Hamas», montre désormais sa force
en affirmant qu’il faut s’attendre à voir l’opération «s’élargir» dans
les prochains jours. Une déclaration choquante et bafouant le droit
international. Pourtant, à l’étranger, personne n’a osé élever la voix
pour condamner la barbarie sioniste. L’Organisation des Nations unies
qui a servi de tremplin au concept d’humanité apparaît aujourd’hui comme
une gardienne impuissante de l’humanité face à la puissance du lobby
sioniste.
Même les grandes organisations des droits de l’homme, comme Amnesty
International, Human Rights Watch et autre Ligue internationale des
droits de l’homme gardent le silence car Israël a bien spécifié
qu’«aucune ingérence extérieure», «aucune pression internationale» ne
les empêchera de frapper. Les seules paroles que nous entendons en
Occident sont des phrases telle que : «Israël a le droit de se
défendre». Trouver une quelconque justification à de tels agissements
est une abomination. Le peuple palestinien a aussi le droit de se
défendre. Doit-il se laisser massacrer parce que le lobby sioniste est
puissant à l’échelle planétaire ?
L’Algérie a elle aussi connu la barbarie des crimes de guerre, alors
unissons-nous contre cet holocauste ! Soutenons ce peuple héroïque dans
son combat contre l’intolérance et l’indifférence. Prions pour Ghaza,
prions pour ces familles déchirées. Prions pour que le jour se lève
enfin sur la Palestine !
Malika Rebai Maâmri
LE WERWOLF
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