D’abord punk pour midinettes à la fin des années 70, le chanteur peroxydé Billy Idol s’est ensuite réinventé en pop star à succès dans les 80’s. Depuis lors sa fameuse moue et certaines de ses chansons sont devenues mythiques, ce qui ne l’a tout de même pas empêché de sombrer dans l’oubli. Mais qu’est devenu le rocker de diamant ?
Des débuts mêlés de talent et d’opportunisme
Né en 1957 dans la banlieue de Londres au sein d’une famille
modeste, William Michael Albert Broad, de son vrai nom, n’avait que le
rock’n’roll comme échappatoire à une vie toute tracée. Après une
tentative peu concluante à la Sussex University, la fac de Brighton, il
s’enrôle dans le Bromley Contingent (du nom d’un quartier du sud-est de
Londres) à l’âge de 20 ans. Il s’agit d’une mini armée de fans des Sex
Pistols qui les suivent partout en tournée en Angleterre.
En 1976 la petite bande d’aficionados se fait repérer au
niveau national puisque certains membres, dont une certaine Siouxsie
Sioux, sont invités en même temps que les Sex Pistols à une émission de
télévision. Sur le plateau Siouxsie allume le présentateur qui semble
plutôt ravi, ce qui pousse Johnny Rotten et Steve Jones à le traiter de
vieux pervers et à se lancer dans une pluie d’insultes. Résultat des
courses : Siouxsie fait la une du Daily Mirror quelques jours plus tard et décide de fonder son propre groupe Siouxsie and the Banshees.
William qui se fait désormais appeler Billy Idol – en
référence à son surnom“Idle” quand il était enfant et qui signifie
fainéant – se joint aux Banshees pour quelques mois avant de fonder
Generation X. Le groupe se veut “punk” mais se dit par ailleurs très
influencé par les Beatles et les Rolling Stones, une hérésie pour leurs
anciens potes des Sex Pistols.
Avec son sens du gimmick, de l’image (ses cheveux étaient
déjà blond platine) et son talent pour trouver le refrain catchy,
Generation X connaît un certain succès, aidé par le single King Rocker. Le groupe sera d’ailleurs la première formation assimilée punk à se produire sur le plateau de Top of the Pops.
L’aventure solo et le succès phénoménal
Après trois albums au succès relatif avec Generation X,
Billy Idol décide de voler de ses propres ailes vers les Etats-Unis. Il
sort son premier EP, Don’t Stop, en 1981 qui comprend le tube Dancing with Myself,
déjà présent sur le dernier album de Generation X mais qui n’avait
bizarrement pas trouvé le succès escompté à l’époque. Un an plus tard,
le premier album de Billy Idol voit le jour et la flopée de hits qu’il
contient : Hot in the City, Dancing with Myself et White Wedding l’installent naturellement aux premières places des charts.
Sa gueule de petite frappe et ses vidéos hyper étudiées font de lui une
star mondiale à l’époque où MTV fait son apparition et bouleverse les
habitudes des téléspectateurs et la pop culture en général. La machine à
tubes d’obédience rock FM ne s’arrête pas sur son deuxième album, Rebel Yell (1983) qui comprend les classiques Rebel Yell, Flesh for Fantasy et le magnifique Eyes Without a Face qui se classera en pole position des charts Billboard.
Tout ceci est bien sûr agrémenté de clips hyper flashy dans un esprit
tout à fait 80’s qui passent en rotation lourde sur la désormais
incontournable chaîne MTV.
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