lundi 25 août 2014

Valenciennes : un an de prison ferme pour des violences banalisées sur sa compagne




Devant le tribunal correctionnel, ce Valenciennois de 34 ans a adopté une attitude plutôt originale mais pas d’une grande efficacité. Prévenu d’avoir commis des violences ayant entraîné une ITT de dix jours sur sa compagne, entre le 12 et le 17 août derniers, c’est du bout des lèvres qu’il a concédé que « c’est pas bien ».


Seulement… il lui reproche aussi « de boire, de fumer, de se laisser aller » et il « aimerait bien de temps en temps qu’elle fasse des choses simples », comme le ménage. « Si je crie, ça marche pas », poursuit-il, reconnaissant au passage « deux ou trois tartes dans la tronche ». Et puis, « y a plein de gens qui le font, on leur dit jamais rien »… À ses yeux, la situation de madame est bien meilleure depuis qu’il est là.

Une compagne vulnérable


Côté victime : le même son de cloche. À l’arrivée des policiers, pour justifier son visage tuméfié, elle explique qu’« un réfrigérateur [lui] est tombé dessus ». Ses blessures lui occasionneront dix jours d’interruption temporaire de travail (ITT). La dame, sous tutelle et donc particulièrement vulnérable, n’avait plus donné de nouvelle depuis un moment à l’association qui la suit, d’où l’intervention de la police. Les voisins, quant à eux, ont dénoncé une « ambiance assez explosive ». « Heureusement que des gens se sont inquiétés », a souligné maître Malaquin représentant la partie civile.

Pour le vice-procureur Delattre et non sans ironie, « c’est la faute de tout le monde sauf celle du principal auteur ». Il a demandé au tribunal de protéger la victime malgré elle, rappelant que lors de ses auditions elle avait ri en évoquant les violences subies. Il a donc requis trois ans dont un avec sursis et mise à l’épreuve avec mandat de dépôt. Des réquisitions « disproportionnées » pour la défense qui a en outre demandé à écarter les demandes d’indemnisations de la partie civile. En effet, ces demandes avaient été formulées contre le consentement de la victime.

Le tribunal a fixé la peine à trois ans de prison dont deux avec sursis et mise à l’épreuve pour le récidiviste. Il devra aussi verser un total de 2 500 € en réparation du préjudice.







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