Alors que l’Europe s’enfonce de plus en plus dans la crise,
l’Amérique latine, à l’exception des pays encore soumis à la domination
des Etats-Unis, a joui d’une croissance nettement supérieure à celle des
pays du Nord, au cours de ces dix dernières années.
On constate
dans ces pays d’Amérique latine une forte croissance, une prospérité
générale, une plus grande coopération et une importante réduction de la
pauvreté.
Il est impossible d’analyser l’état actuel de ce
processus latino-américain sans mentionner Hugo Chavez, car il a imaginé
un continent uni selon le rêve de Simon Bolivar. Pour lui, unir les
anciennes colonies espagnoles pour constituer une grande nation
américaine aurait constitué un facteur d’équilibre dans les relations
internationales.
Tout le monde reconnaît aujourd’hui le rôle joué par le Commandant Chavez dans ce processus qui est devenu irréversible.
Le 5 mars passé, le président uruguayen José Mujica, faisait remarquer, par rapport au commandant Chavez, qu’il était un
ardent ami des luttes pour l’intégration de l’Amérique latine, un
visionnaire, de ces gens qui regardent vers l’avant. Il voyait les
causes et minimisait peut-être les obstacles, mais qui avait une
confiance, de l’affection et de la crédibilité qui inspirait tous ceux
qui l’entourait".
Le même jour, le Ministre des Affaires étrangères uruguayen Luis Almagro, a souligné que "Hugo Chavez a donné un cap à l’intégration et a redimensionné la générosité", pour ajouter plus loin qu’il "a été l’homme politique qui a le plus contribué à reprendre le chemin des racines latino-américaines".
Le président Nicolas Maduro a expliqué en avril 2013 : "Si
quelqu’un demande quel était la pensée du président Chavez de ce que
devait être le Venezuela dans ce siècle, ce que devait être l’Amérique
latine et les Caraïbes, il n’aurait qu’a étudier le Plan de la Patrie
2013-2019, qui, même si il a été créée pour six ans, pourrait
fondamentalement guider un siècle".
Le Plan 2013-2019 (le
programme du gouvernement présenté au peuple par le commandant Chavez,
remis à l’examen par Nicolás Maduro) propose de "transformer le
Venezuela en un puissant pays social, économique et politique au sein de
la grande puissance montante de l’Amérique latine et des Caraïbes, pour
assurer la formation d’une zone de paix dans notre Amérique".
Dans l’introduction du Plan de la Patrie , on note que cet objectif historique "signifie
qu’il faut continuer de suivre la voie de la recherche d’un monde
multipolaire, sans la domination impériale et avec le plein respect de
l’autodétermination des peuples [...] "
Le concept de la
politique étrangère du commandant Chavez a repris les propositions de
Simon Bolívar pour défendre l’indépendance et la souveraineté nationale,
sans compromis, tout en favorisant l’intégration et l’unité
latino-américaine.
Depuis que Hugo Chavez est arrivé au pouvoir,
il s’est aussi approché des pays arabes, avec lesquels le Venezuela est
uni par l’intérêt commun de l’exploitation pétrolière. Chavez a promu la
revitalisation de l’Organisation de Pays Exportateurs de Pétrole
(OPEP), pour laquelle il a visité tous les pays membres presque
immédiatement après avoir accédé au Gouvernement.
La résurgence de
l’OPEP a permis de récupérer les prix internationaux du brut, ce qui a
servi à le transformer à son tour en levier du développement vénézuélien
et en instrument principal pour la coopération avec les pays du
continent.
En plus de la création de l’Unasur, Chavez a aussi
promu des mécanismes d’intégration comme Petrocaribe, l’Alliance
Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique - le Traité de Commerce
des Peuples (ALBA-TCP), la Communauté des Etats de l’Amérique latine et
des Caraïbes (Celac) et l’entrée du Venezuela au Marché Commun du Sud
(Mercosur), qu’ il considérait (avec l’ALBA-TCP) comme l’instrument
régional principal pour promouvoir cette unité.
La politique
extérieure a eu aussi un impact jusqu’au continent africain. Des progrès
importants dans les relations avec la région, sont soulignés par les
sommets des pays d’Amérique du Sud-Afrique (ASA).
De même, le
Venezuela a impulsé un rapprochement avec le groupe BRICS (composé du
Brésil, de la Russie, la Chine, l’Inde et de l’Afrique du Sud), en
promouvant l’association de la Banque récemment créée par la BRICS avec
la Banque du Sud.
En juin dernier, le Vénézuélien Alí Rodríguez
Araque, ancien Secrétaire général de l’Unasur, interrogé sur le rôle que
joue les États-Unis en Amérique latine et sur ses tentatives pour
affaiblir les mécanismes intégrateurs, a fait remarquer : "Le jour où
les empires renonceront à leur nature, cesseront d’être empires et
arrêterons de déployer des pratiques impérialistes, l’humanité aura pris
une profonde respiration et pourra ainsi voir se réaliser ses plus
grands rêves de vivre dans une société faite d’égalités. Mais ce jour
n’est pas encore venu".
Avec d’autres grands leaders
latino-américains, le président Chavez a visualisé l’Amérique latine et
les Caraïbes comme la grande puissance émergente du XXIe siècle, sans la
vision classique des empires, mais avec la perspective de réussir à
réduire les graves asymétries que le continent sud-américain a dans sa
relation entre ses propres pays et à l’intérieur de chacun d’eux.
Il
manque beaucoup encore pour que ce rêve s’accomplisse, mais le chemin
est déjà préparé. Maintenant il faut que cette marche continue et
qu’elle devienne irréversible.
Et ceci, pour le bien de toute l’humanité.
LE WERWOLF
Bernard Tornare ::: Lien
Repéré par : Le Vieux Loup
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