Israël, s'amusent à rappeler, régulièrement, nos médias occidentaux,
est une démocratie ; ce serait même la "seule et unique démocratie de
tout le proche orient". Comme c'est bien joli et rassurant de s'endormir
sur ses lauriers, baigné par ces douces certitudes. Le nouveau chapitre
du martyre des Palestiniens qui vient de se dérouler, sous nos yeux, à
Gaza, impose pourtant, et plus que jamais je crois, " un arrêt sur
image" afin de pouvoir nous poser certaines questions fondamentales en
rapport avec le sujet.
Ce sur quoi devrait - me semble-t-il - se concentrer notre attention ce sont tout d'abord les faits récents et ils sont absolument accablants. Pendant plus d'un mois, des centaines de milliers de Palestiniens ont vécu sous les bombes de ladite "unique démocratie proche-orientale".
Ce sur quoi devrait - me semble-t-il - se concentrer notre attention ce sont tout d'abord les faits récents et ils sont absolument accablants. Pendant plus d'un mois, des centaines de milliers de Palestiniens ont vécu sous les bombes de ladite "unique démocratie proche-orientale".
Pour la énième fois, la machine de guerre israélienne
accomplit sa besogne de mort à Gaza, dans la quasi indifférence, sinon
avec la complicité active de l'occident "civilisé", à commencer par ceux
prétendant nous gouverner, le sommet de l'indignité politique ayant
été, sans doute, atteint par François Hollande, exprimant, il y a
quelques semaines, son soutien et sa solidarité, non pas aux
Palestiniens mais..... à leurs bourreaux israéliens. Combien de drames
humains, de morts, de blessés, de mutilés, combien de destructions et de
ravages en tout genre faut-il encore comptabiliser pour que les
consciences endormies (médiatiques, intellectuelles et politiques) se
réveillent vraiment enfin ?
Mais au-delà de l'horreur du moment, le vrai problème (tout le monde le sait pertinemment) n'est pas Gaza. Cette bande de terre, exiguë et assiégée de toutes parts, concentre, certes, à un niveau intolérable, tous les aspects de la question palestinienne, mais celle-ci ne peut, bien évidemment, être réduite à ce qui se passe à Gaza ; ce serait trop simple et surtout trop facile.
Pour la très grande majorité des dirigeants israéliens d'hier et d'aujourd'hui, traiter la population civile palestinienne (et arabe en général) comme leur armée vient de le faire une fois encore, à Gaza, n'est, à vrai dire, en rien une nouveauté. C'est une pratique plutôt banale fréquemment mise en œuvre (à une échelle de violence variable) à Gaza et ailleurs. Je dirais même qu'elle relève, objectivement, d'une sorte de normalité routinière à laquelle les militaires israéliens n'hésitent pas (les archives écrites et audio-visuelles des 70 dernières années sont là pour très amplement le démontrer) de régulièrement recourir depuis la création de leur État.
Mais au-delà de l'horreur du moment, le vrai problème (tout le monde le sait pertinemment) n'est pas Gaza. Cette bande de terre, exiguë et assiégée de toutes parts, concentre, certes, à un niveau intolérable, tous les aspects de la question palestinienne, mais celle-ci ne peut, bien évidemment, être réduite à ce qui se passe à Gaza ; ce serait trop simple et surtout trop facile.
Pour la très grande majorité des dirigeants israéliens d'hier et d'aujourd'hui, traiter la population civile palestinienne (et arabe en général) comme leur armée vient de le faire une fois encore, à Gaza, n'est, à vrai dire, en rien une nouveauté. C'est une pratique plutôt banale fréquemment mise en œuvre (à une échelle de violence variable) à Gaza et ailleurs. Je dirais même qu'elle relève, objectivement, d'une sorte de normalité routinière à laquelle les militaires israéliens n'hésitent pas (les archives écrites et audio-visuelles des 70 dernières années sont là pour très amplement le démontrer) de régulièrement recourir depuis la création de leur État.
Ils le font, du reste,
d'autant plus aisément qu'ils savent pertinemment qu'ils n'auront jamais
à en payer le prix, leurs puissants amis et protecteurs leur
garantissant quasiment une impunité totale. "Les Arabes aiment la mort",
osent, ignominieusement, répéter beaucoup de responsables israéliens,
civils et militaires. Ils en ont, très manifestement déduit (et ceci ne
date absolument pas d'aujourd'hui) que la vie des Arabes ne compte pour
rien et que, puisqu'il en est ainsi, pourquoi, alors, se gêner ? "
Allons-y à fond... Tuons et massacrons à volonté". Difficile, en
réalité, d'aller plus loin dans le cynisme et la barbarie.
Accepteraient-ils, ces Israéliens, que leurs villes, leurs
infrastructures de base et leur population civile soient - des
semaines durant - ravagées, non pas par des roquettes à l'effet somme
toute très modeste, mais par des bombardiers, des drones, des chars et
de l'artillerie lourde, faisant, dans leurs rangs, des milliers de morts
et de blessés (pour l'essentiel civils) et causant d'énormes
destructions ? Que feraient-ils et que diraient-ils aussi si tel était
le cas ? Quelle serait, également la réaction de la fameuse
« communauté internationale » face à cela ? La réponse est déjà dans la
question et il me parait donc inutile de l'expliciter davantage.
Rien d'original là-dedans en réalité, car ce à quoi nous sommes confrontés est, ni plus ni moins, conforme à ce que fût la logique présidant à toutes les entreprises coloniales à travers l'histoire et à l'attitude de leurs promoteurs à l'égard des populations colonisées. Les Américains, les Français, les Italiens, les Espagnols, les Portugais, les Belges, les Allemands ou encore les Japonais ont, en effet, raisonné et agi de la même manière vis à vis des populations autochtones de leurs empires coloniaux respectifs où les victimes des guerres de conquête puis des répressions, des exactions et des exploitations de toutes sortes, se comptent, du 16è au 20è siècles, en dizaines de millions.
Dans un monde dominé, depuis toujours, par la loi de la jungle, comment, d'ailleurs s'étonner de pareils comportements ? Comme tous les colonisateurs, la très grande majorité des Israéliens se sont ainsi construit un univers auto-mystificateur dans lequel ils se sont enfermés et d'où ils se montrent parfaitement incapables de sortir. A l'autre, à leur victime qui frappe à leur porte, demandant la récupération ne serait-ce que d'une partie de ses droits, ils ne savent répondre que par le mépris ou par encore plus de violence et d'oppression.
Rien d'original là-dedans en réalité, car ce à quoi nous sommes confrontés est, ni plus ni moins, conforme à ce que fût la logique présidant à toutes les entreprises coloniales à travers l'histoire et à l'attitude de leurs promoteurs à l'égard des populations colonisées. Les Américains, les Français, les Italiens, les Espagnols, les Portugais, les Belges, les Allemands ou encore les Japonais ont, en effet, raisonné et agi de la même manière vis à vis des populations autochtones de leurs empires coloniaux respectifs où les victimes des guerres de conquête puis des répressions, des exactions et des exploitations de toutes sortes, se comptent, du 16è au 20è siècles, en dizaines de millions.
Dans un monde dominé, depuis toujours, par la loi de la jungle, comment, d'ailleurs s'étonner de pareils comportements ? Comme tous les colonisateurs, la très grande majorité des Israéliens se sont ainsi construit un univers auto-mystificateur dans lequel ils se sont enfermés et d'où ils se montrent parfaitement incapables de sortir. A l'autre, à leur victime qui frappe à leur porte, demandant la récupération ne serait-ce que d'une partie de ses droits, ils ne savent répondre que par le mépris ou par encore plus de violence et d'oppression.
Les
représentants les plus modérés des Palestiniens ont ainsi beau tenté de
négocier, depuis plus de vingt ans, un traité de paix un minimum
équitable avec les gouvernements israéliens successifs.
En vain, car en
guise de "paix", ces derniers leur ont "offert", une colonisation
massive et sans fin de ce qui reste de leurs terres, une extension
inouïe de la politique de peuplement juif (ayant fait passer le nombre
des colons de 15 000 en 1972, à plusieurs centaines de milliers
aujourd'hui), la destruction de leurs cultures et l'arrachage de leurs
oliviers multi-centenaires, le dynamitage, sans cesse répété, de leurs
habitations, le pillage éhonté de leurs ressources aquatiques, les
successifs et fréquents "assassinats ciblés" (avec, à chaque fois, de
très nombreuses "victimes collatérales") de leurs militants et
responsables politiques, les arrestations massives et arbitraires, les
brimades et les humiliations au quotidien.
A bien regarder, toutefois,
nous constatons que cette attitude s'inscrit dans le sillon d'une
orientation politique particulière, moins connue par le grand public
mais tout aussi condamnable.
LE WERWOLF
Sott.net :: Lien
Repéré par : Le Vieux Loup
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