Cameron inquiet à l'approche du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse vis-à-vis du Royaume-Uni, le 18.09
Samedi, le Premier ministre britannique s'est dit nerveux à
l'approche du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse qui aura lieu le
jeudi 18 septembre prochain. L'enjeu de ce référendum reste de savoir
si l'Ecosse deviendra indépendante ou continuera à faire partie du
Royaume-Uni aux côtés de l'Angleterre, du Pays de Galles et de l'Irlande
du Nord.
David Cameron s'est exprimé quelques heures après la parution
vendredi d'un sondage dans le Scottish Daily Mail suggérant que les
partisans d'une Ecosse indépendante gagnent du terrain.
Il a également insisté sur l'existence d'une "majorité silencieuse",
notamment chez les universitaires, qui est favorable au statu quo mais
auraient "peur de représailles de la part du gouvernement écossais".
Alors que le camp du "non" compte une douzaine de points d'avance
dans la plupart des sondages, celui de l'Institut Survation avance
désormais que 47% des personnes interrogées voteraient "oui" à
l'indépendance contre 53% de "non", resserrant l'écart entre les deux
camps.
La jeunesse au cœur du débat
Le vote a été élargi aux électeurs de 16 et 17 ans pour l'occasion.
Alors que les séparatistes escomptaient le soutien massif de la
jeunesse, il semblerait que ces nouveaux électeurs ne soient pas séduits
par une séparation avec Londres.
Selon un sondage réalisé en juin par des chercheurs de l'Université
d'Edimbourg, 52% des 16-18 ans seraient opposés à l'indépendance,
contre 29% seulement de "favorables" et 19% d'indécis. Ce rejet de
l'indépendance s'expliquerait notamment par le fait que "le concept de
frontière a moins d'importance pour les jeunes aujourd'hui. Ils voyagent
beaucoup et un grand nombre espère travailler à l'étranger" analyse
John Peterson, spécialiste de l'Europe à l'Université d'Edimbourg.
Pour autant, si l'indépendance ne séduit pas la jeunesse autant
qu'espéré par le camp du "oui", celle-ci reste passionnée par le
référendum. Ils sont près de 98.000 âgés de 16-17 ans à s'être inscrits
sur les listes, soit près de 80% de cette tranche d'âge, selon les
chiffres de l'Office nationale des statistiques.
"C'est génial d'avoir la chance d'être impliquée dans le débat
politique. Je suis immédiatement allée m'inscrire sur les listes
électorales", s'est exclamée une lycéenne de Glasgow de 16 ans, qui
votera en faveur de l'indépendance. A un mois du référendum, les deux
camps rivaux "Better together" et "Yes Scotland" occupent donc le
terrain sur internet, conscients de l'impact des réseaux sociaux auprès
des jeunes. Nés avec internet, 67% des jeunes électeurs ont davantage
suivi la campagne sur les réseaux sociaux qu'à la télévision et la radio
(63%), ou encore sur les sites d'information (48%), selon des
chercheurs de l'Université d'Edimbourg.
Les célébrités impliquées
Les célébrités à travers le Royaume ont également pris part au débat,
à l'image de Paul McCartney, l'ancien bassiste des Beatles, qui a signé
samedi 30 août une lettre ouverte appelant à voter pour le maintien de
l'Ecosse. Les organisateurs de la campagne "Let's Stay Together"
("Restons ensemble") à l'origine du texte, ont précisé que le chanteur
avait signé cette lettre comprenait également la signature de 200 autres
personnalités, telles que la rock star vielle fiote Mick Jagger, l'astrophysicien
Stephen Hawking et les acteurs hollywoodiens Helena Bonham-Carter,
Patrick Stewart ou Michael Douglas. Plus de 50.000 personnes l'auraient
signée depuis, affirment les initiateurs du projet.
"La décision de quitter notre pays uni vous appartient évidemment
entièrement. Mais elle aura un impact énorme sur nous tous au
Royaume-Uni. Nous voulons vous dire à quel point nous estimons les liens
de citoyenneté que nous partageons et exprimer notre espoir que vous
allez voter pour les renouveler. Ce qui nous unit est bien plus fort que
ce qui nous divise. Restons ensemble", affirme le texte qui s'adresse
directement aux 4,2 millions de résidents écossais appelés au référendum
d'autodétermination.
L'écrivain JK Rowling, célèbre pour la saga "Harry Potter", s'est
elle aussi engagée en faveur du maintien de l'Ecosse au sein du
Royaume-Uni en faisant don d'un million de livres (plus de 1,2 millions
d'euros) au camp du "non". En revanche, l'acteur Sean Connery, le
réalisateur Ken Loqch ou encore l'écrivain Irvine Welsh ont quant à eux
fait part de leur soutien au camp du "oui"; qui semble d'ailleurs
progresser face aux unionistes.
LE WERWOLF
i24News :: Lien
Repéré par : Le Vieux Loup
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire