Alarmes intempestives, délinquants sans
surveillance pendant plusieurs heures, problème d'étanchéité : le
déploiement des nouveaux bracelets électroniques connaît des couacs,
s'inquiètent les personnels pénitentiaires qui redoutent que des
condamnés en profitent pour «sévir».
Selon eux , ce serait la cacophonie dans les centres de contrôle :
les alarmes se multiplieraient, causant des dérangements inutiles chez
les gardiens contraints de vérifier qu'un domicile n'a pas été déserté
aux heures fixées par la justice.
«Il existe aujourd'hui un nombre incalculable de dysfonctionnements
qui perdurent» et qui, cumulés à «un manque d'effectifs», «nuisent à
l'efficacité du bracelet électronique», explique Jean-François Forget,
secrétaire général de l'Ufap-Unsa, principal syndicat de surveillants de
prison.
«Aujourd'hui, on ne peut pas garantir que l'on a sous contrôle 24
heures sur 24 toutes les personnes placées sous surveillance
électronique.»
Les exemples cités sont nombreux : alarmes qui se déclenchent pour un
oui ou pour un non, dispositifs déconnectés quelques secondes ou
plusieurs heures, bracelets qui provoquent de fausses alertes après un
bain de mer...
«On est à la rue», souffle sous couvert d'anonymat l'une des 93
agents pénitentiaires affectés à ces pôles centralisateurs de
surveillance électronique répartis sur toute la France.
Le ministère de la Justicereconnaît «des difficultés lors de la phase
de déploiement progressif de l'équipement de janvier à mi-mars».
Mais selon la Chancellerie, «des ajustements ont été faits avec
l'opérateur Thales» et depuis mai «le taux de panne est revenu au niveau
normal de 0,05%».
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