Les deux jeunes filles, 15 et 17 ans, ont été arrêtées et font l’objet d’une enquête
Deux adolescentes françaises, arrêtées la semaine dernière en répression
face aux citoyens qui envisageraient de se rendre à l’étranger pour
rejoindre le djihad, avaient planifié un attentat-suicide devant la
Grande synagogue de Lyon, ont révélé les médias français vendredi.
Les deux jeunes filles, âgées de 15 et 17 ans,
ont été respectivement arrêtées et interrogées la semaine dernière à
Vénissieux, dans la banlieue de Lyon, dans le sud la France, et à
Tarbes, une ville du sud, après que les autorités françaises ont
découvert un plan visant à bombarder la Grande Synagogue de Lyon.
Elles ont été inculpées pour complot en vue de commettre des actes terroristes.
Les deux jeunes filles en question ne
s’étaient jamais rencontrées mais communiquaient via les médias sociaux,
a révélé l’enquête.
« Ces filles faisaient partie d’un réseau de
jeunes islamistes qui étaient surveillés par les services de sécurité »,
une source de sécurité anonyme citée par Newsweek.
Il ne s’agit ni des premiers adolescents ni
des premières jeunes filles à être arrêtées en France. Certains après
leur retour de Syrie ou alors récupérés par les familles à la frontière
turque.
Les filles font partie des quelque 60
personnes faisant l’objet d’une enquête en France pour association de
malfaiteurs en relation avec une organisation terroriste, illustrant un
exemple de comment la France prend des mesures judiciaires contre ces
citoyens suspectés de vouloir faire carrière en tant que combattants
étrangers, même s’ils n’ont pas encore quitté le sol français.
Des milliers de citoyens européens ont fait le
déplacement pour rejoindre les champs de bataille syriens, mais il
n’existe aucun plan d’action commun en Europe.
La France montre la voie en Europe dans la
lutte contre ce problème, et son balayage pourrait être élargie avec une
loi prévue qui permettrait de confisquer les passeports des personnes
soupçonnées de prévoir de partir combattre en Syrie ou en Irak, et
créerait de nouvelles mesures pour poursuivre ceux qui aspirent à
devenir djihadistes ou à être rapatriés.
La France envisage également de rejoindre
d’autres pays européens dans le blocage des sites Internet qui
embrassent la cause djihadiste.
Toute l’Europe est préoccupée par le retour
des citoyens aguerris qui cherchent à poursuivre leur djihad dans leur
patrie d’origine.
L’inquiétude a encore grandi avec la
décapitation du journaliste américain James Foley – par un bourreau
ayant un accent anglais.
Le groupe se faisant appeler Etat islamique –
maintenant considéré par les autorités occidentales comme le plus brutal
parmi les organisations djihadistes – en a revendiqué la responsabilité
la semaine dernière en postant une vidéo de l’assassinat sur
Internet.
La France souligne également que le meurtrier
présumé des quatre personnes au Musée juif de Bruxelles le 24 mai
dernier, le Français Mehdi Nemmouche, qui a combattu en Syrie, est une
preuve de la nécessité urgente de prévenir d’éventuelles catastrophes
semblables.
« Dois-je attendre un nouveau Mehdi Nemmouche
avant de devoir agir ? », a déclaré le ministre de l’Intérieur Bernard
Cazeneuve dans une récente interview en ligne sur le site de Mediapart.
Il faisait allusion aux nouvelles mesures
sévères dont il faut débattre cet automne – en affirmant qu’ils ne
compromettront pas les libertés civiles.
La France, avec une population musulmane
estimée à 5 millions de personnes – la plus importante en Europe de
l’Ouest – est particulièrement préoccupée par la volonté des jeunes à
vouloir rejoindre les champs de bataille.
Il y a quelques 900 personnes en provenance de France qui ont été impliquées dans le djihad. Plusieurs dizaines ont été tuées.
Ces mesures devraient replacer la France aux
avant-gardes de la lutte sur les autres pays pour prévenir problème, que
certains experts considérant que le problème s’aggrave.
LE WERWOLF
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