Paradoxalement, la récente arrestation des deux mafiosis ie à Frauenfeld met en évidence pour la presse dominicale la bienveillance dont le crime organisé profite en Suisse
Après l’arrestation de deux Italiens soupçonnés d’être à la tête
d’une cellule de la mafia calabraise en Thurgovie, la presse dominicale
souligne que la criminalité organisée est insuffisamment combattue en
Suisse. Pourquoi 16 mafiosi de Frauenfeld sont-ils encore libres de
leurs mouvements ? interroge le SonntagsBlick, les autorités italiennes
ayant établi une liste de 18 suspects actifs en Suisse orientale. « Ils
travaillent dans les assurances, les banques et même à la Ville de
Winterthour, écrit l’hebdomadaire. Ils diffusent des photos de leurs
vacances sur Facebook et se sentent visiblement en sécurité. »
La
difficulté consiste à prouver que les intéressés ont participé
consciemment à une organisation criminelle, explique le criminologue
Martin Killias. Mais le pénaliste regrette que les autorités s’attachent
trop à cet aspect des choses, certes plus vaste et prestigieux, au lieu
de se concentrer davantage sur la répression de délits comme le trafic
de drogue. Expert allemand de la mafia, Jürgen Roth estime de son côté
que « la Suisse en fait trop peu pour combattre le crime organisé, qui
du coup s’y sent bien. »
Des Suisses profitent également des
activités délictueuses de la mafia, ainsi qu’une enquête de la
SonntagsZeitung et du Matin Dimanche cherche à le mettre en évidence.
Ces hebdomadaires illustrent le cas d’un certain Philippe, actif dans
joaillerie entre Genève, Zoug et l’Espagne, qui a servi de prête-nom à
un gros bonnet de la ‘Ndrangheta pour acheter un voilier, des voitures
et luxe et effectuer d’importants transferts de fonds. Quant au Mnistère
public de la Confédération, il admet que sa collaboration avec les
autorités italiennes doit être revue.
La « liste secrète d’Alain Berset »
Le
SonntagsBlick publie un document que le conseiller fédéral Alain Berset
aux dires de l’hebdomadaire, ne voulait publier qu’une semaine avant la
votation du 28 septembre sur la caisse unique. Ce document montre que
l’augmentation moyenne des primes attendue en 2015 est de 3,8%., soit
quasiment le double de celle des deux deniers exercices et la quatrième
plus forte hausse de la décennie écoulée. Pour la Suisse romande, la
hausse moyenne la plus forte est celle de Neuchâtel (4,7%). Mais le
record par caisse frappe le canton de Vaud : l’augmentation est de 14%
pour l’une de ses dix principales caisses., ainsi que le confirme le
conseiller d’Etat Pierre-Yves Maillard.
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