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Les 14 et 15 août 2014, le quotidien libanais Al-Akhbar,
proche du Hezbollah, publiait une interview complète du secrétaire
général de l’organisation, Hassan Nasrallah, à l’occasion du huitième
anniversaire de la guerre du Liban de 2006. Dans l’interview, menée par
plusieurs enquêteurs et publiée en plusieurs parties, Nasrallah présente
le point de vue du Hezbollah sur Israël, et décrit la coopération
étroite entre son organisation et la Syrie lors de la guerre du Liban.
Il aborde également la question des relations du Hezbollah avec le Hamas
à la lumière des combats actuels à Gaza. En outre, il évoque
longuement le fonctionnement interne du Hezbollah et les processus
décisionnels.
Au sujet d’Israël, il a recours à une rhétorique typiquement
iranienne, soulignant que le Hezbollah continue de le considérer comme
une « tumeur cancéreuse » qui doit être éradiquée, indépendamment du
problème palestinien, car c’est une question religieuse. Il note
aussi que l’expérience accumulée par le Hezbollah dans la guerre
actuelle en Syrie pourrait se révéler utile dans un combat futur contre
Israël.
Abordant le sujet des mécanismes internes du Hezbollah, il mentionne
qu’il est le chef du Conseil du Jihad de l’organisation, qui dirige la
branche militaire. Cela signifie qu’il est à la fois chef du Conseil
supérieur à la tête du Hezbollah – le Conseil de la Choura – et de sa
branche militaire, ce qui confirme que l’aile politique et militaire du
mouvement ne font qu’un.
Concernant les relations entre le Hezbollah et le Hamas, Nasrallah
concède qu’elles sont tendues en raison de leurs positions divergentes
sur le régime d’Assad : le Hezbollah est un allié de ce régime tandis
que le Hamas s’y est opposé. Toutefois, il précise que les liens entre
les deux organisations n’ont pas été rompus, et que les combats actuels à
Gaza pourraient rapprocher de nouveau le Hamas du Hezbollah et de
l’Iran.
Le secrétaire général rejette les allégations selon lesquelles le
Hezbollah est une organisation chiite communautaire, soulignant qu’il
est actif dans tous les domaines, « conformément aux intérêts de la
nation arabe ». A titre d’exemple, le Hezbollah a participé à la lutte
contre « l’occupation américaine » en Irak en 2003. Selon lui, si les
chiites irakiens ont en effet mené la résistance contre les États-Unis,
en les aidant, le Hezbollah n’a pas agi sur la base de considérations
communautaires.
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