INFO PANAMZA. Découvrez le résumé croustillant du débat "République et religions" organisé par le Parti socialiste avec la militante Caroline Fourest et l'universitaire Gilles Kepel.
Samedi
30 août, à 11h, de nombreuses places étaient encore vacantes dans
l'auditorium Michel Crépeau de l'Espace Encan à La Rochelle. Dans ce
lieu où s'organise, ce weekend, l'université d'été du Parti socialiste,
la foule ne s'est visiblement pas bousculée pour assister à un débat
singulier.
Cruelle déception pour le sénateur ultra-sioniste David Assouline, maître de cérémonie (et ancien vice-président du groupe parlementaire France-Israël) de l'évènement ?
Toujours est-il que les 782 sièges de l'auditorium n'ont pas été pris d'assaut par les militants. Pour cause: ce samedi matin, la discussion "République et religions" réunissait deux personnalités dont il serait délicat d'énumérer les différences intellectuelles.
*l'essayiste-militante Caroline Fourest (une intervenante régulière auprès du PS et brocardée mondialement pour son islamophobie chronique).
*l'universitaire arabisant Gilles Kepel (un membre du Siècle spécialisé dans l'exégèse filandreuse des textes imputés à Al-Qaïda et participant, via un lobby israélo-américain, au "Forum du dialogue stratégique" qui réunit le gratin militaire de la France et d'Israël).
L'objet du débat? En voici la teneur selon le site du PS:
La République une et indivisible doit permettre la coexistence de tous, croyants ou pas et donc réaffirmer ses propres valeurs laïques d’égalité, de liberté et de fraternité.
Cela ne semble plus toujours évident.
Les républicains croient-ils encore à la force intégrative de la République face aux offensives de mouvements politiques qui instrumentalisent les religions pour remettre en cause nos valeurs fondamentales ?
Comment permettre et garantir l’existence et l’expression des cultes, tout en préservant et en faisant vivre concrètement la laïcité qui permet de vivre ensemble quelque soient les croyances ou non-croyances des uns et des autres ?
Promesse tenue? Panamza vous propose d'économiser 1h40 de visionnage en découvrant le résumé, ci-dessous, du débat animé par Claude Roiron (secrétaire nationale du PS en charge des droits des femmes).
Évidemment, les
citoyens patients et pointilleux peuvent toujours endurer
l'écoute laborieuse du discours idéologique fabriqué par le tandem
Fourest/Kepel en pratiquant une activité parallèle.
4': d'entrée de
jeu, Kepel fait le lien entre Moyen-Orient, banlieues,
manifestations pro-Gaza, associations islamiques, Manif pour tous, vote
musulman, l'extrême droite « hip-hop » (Soral, Dieudonné) et s'alarme d'une analogie « surprenante », observée par l'intéressé durant les rassemblements pro-palestiniens, entre « Jean Moulin, le Hamas et le jihad » avant de conclure sur le développement des « facteurs d'identité communautaire » sans un mot sur les récentes expressions du sionisme en France (violences de la LDJ, édification de la légende de "l'attaque des synagogues" par le Crif).
17'45: Lapsus? Kepel présente tacitement la hausse de la « participation institutionnelle » des citoyens musulmans comme un fait « préoccupant ».
20': Kepel dénonce la « representation fantasmée » véhiculée -selon lui- par « les salafistes », selon laquelle « les juifs » à « l'influence disproportionnée » «gouvernent la France à travers «le Crif».
22': Kepel fait le lien entre les récents incidents de Sarcelles et l'État islamique en Irak en évoquant un « conflit d’enclaves ».
26': Fourest évoque une « galaxie identitariste composée des Frères musulmans, des Dieudo-soraliens et de l'extrême droite post-fasciste ».
31': Fourest déplore « l'intégrisme juif dans les colonies » (sans faire la moindre allusion sur ses soutiens en France).
32': Fourest se réjouit que les Frères musulmans soient actuellement dans « l’impasse comme ils not jamais été ».
34’33: Fourest reproche au gouvernement israélien, « au-delà des morts civils » de Gaza, d'avoir « renforcé le Hamas ».
36'30: Fourest dénonce « l'imperialisme russe », pays -avec « le Qatar »- qui « joue réellement avec le feu des identités et financent ce qu'il y a de pire en Europe ». Pas un mot sur l'influence d'Israël dans la vie politique, financière et culturelle en France.
37'20: Fourest évoque ces « anciens leaders de la Marche des Beurs devenus proches des Indigènes de la République et d'Alain Soral », tous « unis par le complotisme » en raison de leur discours relatif aux « dominants ».
43'40: Fourest critique « l'integrisme musulman et catholique » de la Manif pour tous.
45: Kepel affirme cyniquement que «la
toxicomanie à Marseille est finalement une variable d’ajustement pour
permettre la vie des quartiers populaires sans que ceux-ci se
révoltent ».
49': Un militant dans la salle souligne poliment le « décalage » entre le « titre » de l'exposé (République et religions -regards croisés) et la « focalisation » sur l'islam.
51': Une conseillère municipale socialiste de Toulon évoque la confusion suscitée dans son entourage par l'amalgame « juif/sioniste ».
53': un militant Franco-Israélien et originaire d'Algérie évoque ces juifs qui le traitent de « gauchiste » et affirme qu'il « sent le soufre dans la communauté juive » en raison de son refus du colonialisme israélien. Détail cocasse relatif au langage corporel: Fourest baisse les yeux quand il affirme être « contre le Crif » et hausse les sourcils quand il critique le fait qu'on « développe chez les juifs une certaine paranoia ».
55': Une militante critique les « amalgames » à propos de l'islam chez les débatteurs. Ce terme agace visiblement Fourest qui préfère y voir le signe d'une « confusion » chez l'auditrice.
1h10:
Le député Razzy Hammadi leur rend un vibrant hommage mais émet
timidement un léger bemol à propos de l'intitulé d'un débat finalement
réduit à l'islam en grande partie.
1h17: La sénatrice Samia Ghali (qui se vantait -en 2008, auprès du Crif-
de ne pas se joindre aux rassemblements en faveur de la
Palestine) présente tacitement une part importante des manifestants
propalestiniens de cet été comme des citoyens qui « veulent en découdre avec la République ».
1h20: L'ex-députée Danièle Hoffman-Ripsail, à l'origine d'une récente subvention destinée à une association sioniste, fait l'esquisse d'un mea culpa à propos de son propre « clientélisme communautaire ».
1h26: La salle commence à se vider selon l'animatrice du débat.
1h34: Fourest tacle Les Indivisibles
qui l'avaient antérierement fustigé à propos de sa critique d'une
municipalité dénoncée pour avoir affecté un gymnase à une association
propalestinienne proche du Hamas.
1h35:
Fourest met en garde contres «les écoles privées confessionnelles
musulmanes et catholiques » et passe, encore une fois, sous silence les
expressions juives hexagonales dans ce domaine.
1h39: fin du débat dans une salle encore plus vide qu'au démarrage.
HICHAM HAMZA
LE WERWOLF
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