23/09/2014 – 09h10 Loudéac (Breizh-info.com) – Marc
Le Fur (UMP), député de Loudéac et Philippe Le Ray (UMP), député
d’Auray, sont – avec 38 autres députés français – à l’origine d’une proposition de loi tendant à élargir les conditions de dissolution des associations ou groupements de fait tels que les groupes « antifas ». Elle a été enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 17 septembre 2014 .
La proposition rappelle que »
l’actualité de ces derniers mois a montré, parfois tragiquement, le
fort degré de violence qui imprègne notre société. Des groupes préparés,
entraînés, équipés, profitent régulièrement d’évènements ou de
manifestations pour semer le trouble, portant atteinte aux biens et aux
personnes, en particulier contre les forces de l’ordre et les
institutions publiques. L’article L. 212-1 du code de la sécurité
intérieure régit les conditions nécessaires à la dissolution de certains
groupements et associations. »
Les députés expliquent que « cet
article est le fondement juridique pour la dissolution d’organisations
n’ayant aucune existence juridique, comme ce fut le cas pour le groupe
terroriste « Action directe » en 1982 ou encore pour les groupes « Black
Bloc » actuellement. Cet article fut à l’origine rédigé prioritairement
pour lutter contre les groupes de combat qui tenteraient de s’en
prendre à l’État, à l’intégrité du territoire ou aux valeurs de la
République.
« Force est de constater qu’aujourd’hui, les
groupes radicaux ne disposant pas d’existence juridique se développent
et s’en prennent souvent violemment aux biens privés, au mobilier
urbain, ou à l’intégrité physique des forces de l’ordre, sans que les
autorités compétentes puissent les dissoudre, faute de fondement
juridique.
« Il semble donc nécessaire de faire évoluer la
législation afin de permettre la dissolution de toutes associations ou
groupements de fait portant atteinte aux biens privés, au mobilier
urbain, ou à l’intégrité physique des forces de l’ordre. »
Cette
proposition de loi, qui vise à compléter l’article L. 212-1 du code de
la sécurité intérieure émane de députés qui estiment que le gouvernement
« n’a pas daigné répondre aux questions de la représentation
nationale », et cela à plusieurs reprises. Elle vise à permettre des
procédures de dissolution pour les groupes « qui portent atteinte à
l’intégrité physique des forces de Police ou de Gendarmerie ou dont les
agissements entraînent une dégradation, destruction ou détérioration de
biens appartenant à autrui. »
A
plusieurs reprises en 2013 et 2014, les groupes violents
d’extrême-gauche autoproclamés « antifas » se sont attaqués à des
bâtiments publics, privés, mais également à des personnes désignées
comme par eux comme « fascistes », sans que le gouvernement réagisse. Ce
fut le cas à Rennes, en marge d’un meeting du Front National, mais également à Brest,
où la permanence de ce même parti a été plusieurs fois dégradée, ou
encore à Nantes, en marge d’une manifestation contre l’aéroport de
Notre-Dame-des-Landes, où des groupes baptisés « collectif antifa » ont
mené des actions particulièrement violentes.
Étonnamment,
ni les députés du Front National (Gilbert Collard et Marion Le Pen), ni
Jacques Bompard, maire d’Orange, n’ont cosigné cette proposition de
loi.
LE WERWOLF
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Repéré par : Le Vieux Loup
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