WEB - Ce site séduit notamment les créatifs et la communauté LGBT...
Pollution, Ello dit non. Ce réseau social au design minimaliste, qui
mise sur l'absence de pub pour mettre en valeur les contenus, agite le
Web depuis une semaine. Reste à savoir s'il pourra grandir sans se
compromettre et ne pas faire pschitt, comme Diaspora.
Pour l'instant, Ello n'est accessible que sur invitation. Il faut donc connaître un membre ou tenter sa chance du côté de Twitter.
Officiellement, car le réseau n'est qu'en version bêta. Dans la
pratique, jouer sur un accès exclusif pour créer le buzz fonctionne
toujours, comme l'a prouvé récemment le fabricant de smartphone OnePlus.
«Vous n'êtes pas le produit»
«Votre réseau social appartient aux annonceurs publicitaires. Chaque
post que vous partagez, chaque ami que vous avez, chaque lien que vous
suivez est enregistré et converti en données. Vous êtes le produit»,
écrit Ello dans son introduction. Le site promet une approche
différente. «Nous croyons en un réseau social qui vous donne du pouvoir.
Un endroit pour connecter et créer. Vous n'êtes pas le produit.»
Le site est-il à la hauteur de son credo idéaliste? Pour l'instant,
oui. Epuré à l'extrême, il trouve le juste milieu entre tumblr et Google
Plus, ce qui explique sa popularité montante chez les designers et les
artistes. A côté, Facebook ressemble à un désagréable fouillis digne de
MySpace à la grande époque. Ello a également profité du buzz négatif
contre Facebook ces derniers semaines, rappelant qu'il acceptait les
pseudos, un point particulièrement sensible pour la communauté LGBT.
Les contenus «pornographiques» et NSFW («not safe for work») sont les
bienvenus, dans une certaine limite, confie encore l'un des fondateurs à Betabeat.
Le défi de la croissance
Facebook, Instagram, Twitter... Tout le monde jure à ses débuts qu'il
ne proposera pas de pub. C'est en général vrai jusqu'à ce que les
financiers exigent un retour sur investissement. La semaine dernière,
les fans de la première heure ont déchanté en apprenant qu'Ello avait
levé 435.000 dollars auprès de venture capitalists (VC, ou investisseurs
en capital-risque).
Ello s'est défendu, expliquant que la transaction n'avait jamais été
un secret. Il promet, peut-être naïvement, que ses investisseurs, qui
n'ont pas de lien avec la Silicon Valley, sont là pour le long terme et
partagent sa philosophie. A la place, le réseau mise sur le «freemium»,
avec des fonctionnalités supplémentaires payantes (comptes multiples,
design sur mesure etc), sur le modèle de Vimeo. Il y a aussi WhatsApp,
qui a réussi à survivre sans publicité, avant de se faire racheter
par... Facebook.
LE WERWOLF
20Minutes.fr :: Lien
Repéré par : Le Vieux Loup
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