mardi 23 septembre 2014

Une piqûre de moustique vue au microscope sous la peau





Comme dirait Florence Foresti dans son dernier spectacle : «Les moustiques ne servent à rien. Ils tuent les pauvres et font chier les riches.» Il est évident que de multiples personnes seront d’accord avec elle. Pourtant, il y a en une qui, au lieu de les tuer à la tapette, s’est intéressée de prés à ses insectes. Valérie Choumet et ses collègues de l’Institut Pasteur se sont demandé ce qu’il se passe au moment crucial où ils perforent notre peau et prélèvent notre sang. Et voici, le résultat : une impressionnante vidéo d’une piqûre de moustique filmée sous la peau.

Objectif Paludisme


«Si tu te connais toi-même sans connaître ton ennemi tes chances de victoires et de défaites seront égales.»
Si la chaleur estivale réjouit les vacanciers, elle fait également le bonheur des moustiques. Ces hématophages s’épanouissent lorsque le beau temps revient et nous gâchent la vie en polluant nos nuits de leurs vrombissements et en nous laissant de belles marques qui grattent sur la peau. La majorité des personnes les considère comme des nuisibles, mais Valérie Choumet leur porte un intérêt tout particulier pour ses recherches sur le paludisme qui tue encore chaque année 600 000 personnes notamment en Afrique. Je vous laisse lire l’explication précise de Valérie Choumet :

«Nous menons ces expériences dans le cadre d’études sur le paludisme, et donc avec des moustiques qui véhiculent cette maladie, les Anophèles. Rappelons que seules les femelles piquent car elles ont besoin d’un repas de sang pour nourrir leurs œufs. Leur piqûre est importante à étudier puisque c’est par ce biais que les parasites du paludisme sont transmis. Nous cherchons à savoir si des moustiques infectés piquent plus longtemps que d’autres – ce qui est le cas -, si les moustiques ont un comportement différent selon que l’organisme sur lequel ils veulent se gorger est immunisé ou non contre la salive, etc. Tous ces facteurs peuvent moduler la transmission du paludisme.»



Que voit-on exactement ?


La scène se déroule dans la peau d’une souris anesthésiée. On peut observer distinctement la manière dont le sang est détecté par l’insecte à l’aide de sa trompe marron qui se nomme plus précisément, le proboscis. Cette structure n’est pas rigide comme une seringue, mais entièrement souple, ce qui permet à l’insecte d’augmenter ses chances de rentrer en contact avec un vaisseau. Il faut plusieurs essais afin avant que le moustique ne trouve son « or rouge ». L’étude précise que la succion, plutôt forte, détruit parfois le vaisseau.



Contrairement à ce que l’on pourrait croire,  le proboscis ne se compose pas d’une pièce, mais de six. Quatre d’entre elles servent à perforer la peau et à se frayer un chemin : une paire de mandibules et une paire de maxilles. Il en existe deux autres, dénommées hypopharynx et labium, qui sont des tubes parallèles aux fonctions différentes : l’hypopharynx permet d’envoyer la salive dès lors que le tout pénètre la peau. 

 Celle-ci contient des molécules qui évitent la constriction des vaisseaux sanguins, qui bloquent la coagulation (anticoagulante) et qui provoque des inflammations et démangeaisons, nous laissant des boutons; le labium pompe le sang, la nourriture principale des moustiques femelles. En y regardant de plus près, comme les chercheurs l’ont fait, on peut même voir les globules rouges remonter dans le labium.










LE WERWOLF




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Repéré par : Le Vieux Loup

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