Comme dirait Florence Foresti dans son
dernier spectacle : «Les moustiques ne servent à rien. Ils tuent les
pauvres et font chier les riches.» Il est évident que de multiples
personnes seront d’accord avec elle. Pourtant, il y a en une qui, au
lieu de les tuer à la tapette, s’est intéressée de prés à ses insectes. Valérie
Choumet et ses collègues de l’Institut Pasteur se sont demandé ce qu’il
se passe au moment crucial où ils perforent notre peau et prélèvent
notre sang. Et voici, le résultat : une impressionnante vidéo d’une piqûre de moustique filmée sous la peau.
Objectif Paludisme
«Si tu te connais toi-même sans connaître ton ennemi tes chances de victoires et de défaites seront égales.»
Si la chaleur estivale réjouit les
vacanciers, elle fait également le bonheur des moustiques. Ces
hématophages s’épanouissent lorsque le beau temps revient et nous
gâchent la vie en polluant nos nuits de leurs vrombissements et en nous
laissant de belles marques qui grattent sur la peau. La majorité des
personnes les considère comme des nuisibles, mais Valérie Choumet leur
porte un intérêt tout particulier pour ses recherches sur le paludisme
qui tue encore chaque année 600 000 personnes notamment en Afrique. Je vous laisse lire l’explication précise de Valérie Choumet :
«Nous menons ces expériences dans le
cadre d’études sur le paludisme, et donc avec des moustiques qui
véhiculent cette maladie, les Anophèles. Rappelons que seules les femelles piquent car elles ont besoin d’un repas de sang pour nourrir leurs œufs.
Leur piqûre est importante à étudier puisque c’est par ce biais que les
parasites du paludisme sont transmis. Nous cherchons à savoir si des
moustiques infectés piquent plus longtemps que d’autres – ce qui est le
cas -, si les moustiques ont un comportement différent selon que
l’organisme sur lequel ils veulent se gorger est immunisé ou non contre
la salive, etc. Tous ces facteurs peuvent moduler la transmission du
paludisme.»
Que voit-on exactement ?
La scène se déroule dans la peau d’une souris anesthésiée.
On peut observer distinctement la manière dont le sang est détecté par
l’insecte à l’aide de sa trompe marron qui se nomme plus précisément, le proboscis. Cette structure n’est pas rigide comme une seringue, mais entièrement souple,
ce qui permet à l’insecte d’augmenter ses chances de rentrer en contact
avec un vaisseau. Il faut plusieurs essais afin avant que le moustique
ne trouve son « or rouge ». L’étude précise que la succion, plutôt
forte, détruit parfois le vaisseau.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le proboscis ne se compose pas d’une pièce, mais de six. Quatre d’entre elles servent à perforer la peau et à se frayer un chemin : une paire de mandibules et une paire de maxilles. Il en existe deux autres, dénommées hypopharynx et labium, qui sont des tubes parallèles aux fonctions différentes : l’hypopharynx
permet d’envoyer la salive dès lors que le tout pénètre la peau.
Celle-ci contient des molécules qui évitent la constriction
des vaisseaux sanguins, qui bloquent la coagulation (anticoagulante) et
qui provoque des inflammations et démangeaisons, nous laissant des
boutons; le labium pompe le sang, la nourriture
principale des moustiques femelles. En y regardant de plus près, comme
les chercheurs l’ont fait, on peut même voir les globules
rouges remonter dans le labium.
Sources : LaDépêche, Futura-Sciences, Institut Pasteur
LE WERWOLF
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Repéré par : Le Vieux Loup
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