INFO PANAMZA. Samedi, sur France 2, François Asselineau a qualifié Léa Salamé d'"ambassadeur de l'OTAN": une telle expression pourrait également s'appliquer au père de la journaliste. Décryptage.
Le 22.09.2014 à 14h11
Les lecteurs de Panamza connaissent les dérapages de Léa Salamé. En voici le résumé publié le 11 juin:
PROMOTION D'UNE ZEMMOURETTE.
Elle suggère que les "barbus" et les "femmes voilées" dégagent une odeur pestilentielle {http://panamza.com/1982}; elle s'esclaffe quand on présente les Turcs comme des "abrutis" {http://panamza.com/6118}.
Propulsée à l'écran par Jean-Pierre Elkabbach, la journaliste LÉA SALAMÉ, animatrice du débat Zemmour-Domenach sur I Télé, va remplacer Natacha Polony auprès de Laurent Ruquier.
L'information a été confirmée -ce matin, sur Europe 1 {http://panamza.com/ack}- par Catherine Barma, productrice de l'émission (achetée par le service public de France 2) qui fut à l'origine de la censure des propos d'Aymeric Caron relatifs aux exactions commises par l'armée israélienne {http://panamza.com/6427}.
Samedi dernier, la journaliste n'a pas commis de bévue : elle s'est contenté de dévoiler un pan de l'idéologie atlantiste qui semble l'animer.
Face à François Asselineau, président de l'Union Populaire Républicaine, Léa Salamé a fait preuve, comme à son habitude, de pugnacité. Et d'un brin de roublardise.
Abordant la question du maintien de la France au sein de l'OTAN, la chroniqueuse politique a ainsi fait mine d'assimiler le refus d'Asselineau sur le sujet à de "l'anti-américanisme primaire".
A priori, Léa Salamé n'exerce pas la fonction de porte-parole de l'OTAN et n'a pas d'accointances officielles avec la mouvance atlantiste. Pourquoi, dès lors, use-t-elle de la caricature et de la diabolisation de son interlocuteur sur cette question en particulier?
La fille de son père?
Contrairement aux pays anglo-saxons, la France est réputée pour son tabou relatif à l'argent en général et à l'exposition de ses rémunérations en particulier. Un autre sujet est également sous-traité: les carrières construites et consolidées grâce aux réseaux d'influence dans la sphère politico-médiatique.
Prenons l'exemple de Léa Salamé. À l'annonce de son entrée dans l'émission de Laurent Ruquier, deux médias hexagonaux se sont vus accorder un entretien-portrait: Le Monde et Les Inrockuptibles. Ni l'un ni l'autre (appartenant d'ailleurs, tous deux, à Matthieu Pigasse, banquier d'affaires de Lazard) n'ont abordé -de manière sérieuse et approfondie- la question de sa filiation, pourtant particulière.
La rédactrice du Monde se contente ainsi de dépeindre une "catholique à moitié libanaise et arménienne (par sa mère)" et "fille d'un célèbre politologue" non identifié.
La mère, Mary Boghossian, est issue d'une illustre famille de diamantaires. Comme le précise le quotidien libanais L'Orient Le Jour dans un récent papier consacré à sa fille, cette héritière de Robert Boghossian participe aujour'hui à la gestion de la Fondation Boghossian, une structure basée à Bruxelles (comme le Parlement européen et l'OTAN) et vaguement destinée à l'amélioration des "relations Orient-Occident".
Quant au père de la journaliste âgée de 34 ans, il se nomme Ghassan Salamé. Éminent universitaire, il fut ministre de la Culture au Liban de 2000 à 2003 avant de rejoindre l'équipe du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan.
Sa spécificité? Voici ce qu'avait rapporté incidemment Panamza -le 25 septembre 2013- à son sujet.
Léa Hala Salamé est la fille d'un ancien ministre libanais de la Culture devenu membre de l'Open Society et dirigeant à Sciences-Po Paris.
La figure tutélaire de l'ultra-select Open Society? George Soros, un milliardaire dont la fortune s'est accrue à la faveur de l'invasion anglo-américaine de l'Irak : il est l'un des artisans du groupe Carlyle, puissante société de gestion d'actifs liée au complexe militaro-industriel des États-Unis.
Soros est également à l'origine de la fondation d'un think-tank devenu relais idéologique de l'OTAN et dénommé International Crisis Group. Son vice-président? Ghassan Salamé. Présent dans le comité exécutif pour garder un oeil sur sa création: George Soros.
Evidemment, comme le montre parfaitement le cas Nicolas Domenach, tout journaliste politique ne partage pas nécessairement les convictions ou les allégeances de ses proches.
Mais, au regard du zèle déployé par Léa Salamé pour défendre cet organisme controversé qu'est l'OTAN, il n'est pas interdit de s'interroger sur le poids de ses connexions intimes avec l'intelligentsia atlantiste.
Et pour conclure ce papier sur une note légère, souvenons-nous qu'un ancien président de la République -le pudibond Charles de Gaulle- n'avait pas hésité -selon son ancien ministre Alain Peyrefitte- à utiliser une métaphore sexuelle pour représenter l'influence nocive de l'OTAN (que la France a réintégré sous Nicolas Sarkozy).
HICHAM HAMZA
LE WERWOLF
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Repéré par : Le Vieux Loup
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