Deux mamans ont improvisé une action contre les nouveaux rythmes
scolaires à Brigueuil. Un tiers des effectifs était absent mercredi. La
gendarmerie est intervenue dans l’école.
Mise à jour lundi 8 septembre 16h05
Jacques Moret, le recteur de l’académie de Poitiers, est très remonté
par le boycott organisé mercredi dernier à l’école de Brigueuil, en
réaction à la réforme des rythmes scolaires. Il fustige l’attitude des
deux mamans à l’initiative de l’opération: "L’école est obligatoire, ce n’est pas un supermarché où l’on choisit ce qu’on veut".
Il s’étrangle d’indignation: "Quand je lis dans le tract: “Dites non
à Belkacem!”, je me demande pourquoi on n’utilise qu’une partie de son
nom. Ce sont des sous-entendus insupportables!" Pour lui, si autant de familles ont suivi le mouvement, "c’est qu’elles ont été trompées par ces deux femmes. En aucun cas elles n’avaient le soutien des parents d’élèves".
L’action de la gendarmerie n’est en aucun cas le fait d’une consigne ministérielle, affirme-t-il, "mais dans le cadre de ses missions habituelles d’information".
Les gendarmes n’ont pas demandé le nom des absents, seulement ceux des
meneurs, à la directrice. Il s’insurge quand il lit la phrase prononcée
par le représentant des parents d’élèves, Benoît Savy: "Ça nous
rapproche d’une certaine histoire nationale": "C’est inacceptable de
faire l’amalgame avec une période de dénonciations, d’emprisonnements et
d’exécutions".
La fronde de Brigueuil, pour lui, est un "épiphénomène". Il se dit "confiant" pour la suite: "Nous verrons s’il y a des élèves absents mercredi prochain".
LE WERWOLF
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