Le 9 juillet, une image postée sur Twitter par un journaliste provoque
un tollé. On y voit un groupe d'Israéliens sur une colline de la ville
de Sderot confortablement installés pour regarder la bande de Gaza se
faire bombarder. Ils «applaudissent chaque fois qu'une explosion se fait entendre», précise le journaliste.
En réalité, ce tourisme un peu particulier n'est pas nouveau en Israël.
Il existait déjà lors des différentes opérations israéliennes sur la
bande de Gaza, comme en 2008-2009 ou en 2012.
Depuis le début de la guerre en Syrie, en 2011, le plateau du Golan
attire lui aussi de nombreux badauds israéliens et internationaux,
raconte le quotidien israélien Haaretz.
«Armés de jumelles et d'appareils photo, ils cherchent les endroits qui surplombent la vallée de Kuneitra afin d'obtenir les meilleures vues possibles des combats entre les troupes du gouvernement et les forces rebelles, alors que les offensives se déplacent de jour en jour, et ces derniers temps, d'heure en heure.»
Certains touristes s'arrêtent au passage, d'autres ne viennent que
pour ça, quand les derniers en ont fait une activité à plein temps.
«Quand
des coups de feu sont tirés, ils cherchent d'où ils viennent pour
comprendre si les assaillants étaient des troupes gouvernementales ou
des forces rebelles», continue Haaretz.
Dans le Golan aussi, une forte explosion provoquera des applaudissements conséquents.
Situé à une soixantaine de kilomètres de Damas à vol d'oiseaux, le plateau Golan constitue un panorama de choix. Mais cette région, annexée unilatéralement en 1981 par Israël
(mais jamais officiellement reconnue par la communuaté internationale),
est aussi dangereusement proche des avancées de l'Etat islamique. «La
précarisation de la situation du régime syrien inquiète Israël et ses
dirigeants qui craignent que le Golan soit entraîné dans le tourbillon», explique CBSnews.
Le 4 septembre, à la suite d'un incendie accidentel à la frontière
syrienne, l'armée israélienne a bombardé des positions de l'armée de
Bachar al-Assad, rapporte CBC.ca.
«Il y a une bataille pour la contrôle de la frontière de l'autre côté, a déclaré un porte-parole de l'armée israélienne. Jusqu'à présent, cela ne s'est pas fait dans notre direction, mais nous devons nous préparer à ce jour.»
LE WERWOLF
Slate.fr :: Lien
Repéré par : Le Vieux Loup



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