INFO
PANAMZA. Le président du Crif a discrètement saisi le CSA à la suite de
la critique émise par le journaliste Aymeric Caron à l'encontre de
l'armée israélienne. D'autres personnalités ont manoeuvré différement.
Révélations.
Mise à jour du 12.09.2014: selon Le Parisien,
le producteur d'Aymeric Caron a contacté la police à la suite de
menaces exercées contre le chroniqueur et sa famille. L'origine de ces
appels: le "hacker" franco-israélien Grégory Chelli alias Ulcan. Le motif: les propos critiques tenus par le journaliste au sujet du gouvernement israélien lors de son entretien avec Bernard-Henri Lévy.
Panamza
peut confirmer l'origine des menaces : hier matin, un enregistrement
audio de 6 minutes a été mis en ligne par un utilisateur du site animé
par Ulcan et dénommé "Viol Vocal". On y reconnaît clairement la voix de
Grégory Chelli : l'homme prétendument installé en Israël (mais
probablement encore en France selon certaines sources) se fait ainsi
passer pour un "officier de police judiciaire" auprès des
voisins de Caron afin de s'enquérir de l'étage exact de son domicile. En
outre, Chelli, agacé par les réflexions de Caron sur Gaza, demande
explicitement aux participants de son chat en ligne -via une sorte de
sondage express- de choisir entre deux méthodes de représailles à
l'encontre du journaliste: s'en prendre à lui directement ou passer par
ses parents.
La
vidéo a été retirée aujourd'hui de Youtube à la demande de France
Télévisions: voici une capture d'écran de sa vignette encore visible.
Rappel: en avril, Aymeric Caron publia un livre intitulé "Incorrect : Pire que la gauche bobo, la droite bobards" et consacré notamment aux figures droitières de l'islamophobie française (Éric Zemmour, Alain Finkielkraut, Elisabeth Lévy,
etc). L'ex-reporter de guerre n'hésite pas ainsi, au détour d'une
réflexion sur le système scolaire hexagonal, à reprendre le terme (honni
par l'ensemble de la mouvance sioniste) d'"apartheid" pour qualifier la politique du régime israélien.
Le 8 mai, Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), était à New York pour donner une conférence au sein de l'accueillant consulat de France.
Après avoir assimilé antisémitisme et antisionisme, fustigé "l'influence" du Qatar sur l'économie française, salué le tandem Hollande-Valls pour son "soutien" envers la communauté juive hexagonale et souligné que Marine Le Pen n'osait pas critiquer Israël, le dirigeant du Crif a également fait savoir, lors d'un débat avec le public, qu'il était intervenu auprès du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel pour protester contre les déclarations tenues -face au réalisateur Alexandre Arcady- par Aymeric Caron au sujet de l'armée israélienne.
La censure de cette séquence audiovisuelle, rapportée jusque dans la presse israélienne, avait été révélée par le site Causeur et contextualisée par Panamza.
Consterné par "le journaliste d'extrême gauche" Aymeric Caron, Roger Cukierman a aussi précisé à l'audience réunie jeudi dernier qu'il était intervenu discrètement
afin de ne pas susciter la réaction de la corporation médiatique,
ajoutant avoir vécu une telle situation à propos de Charles Enderlin
lors de l'affaire Al-Dura. Effectivement: à ce jour, ni le site du Crif ni celui du CSA ne font état d'une telle discussion entre ces deux organismes.
Dans le collimateur de la mouvance sioniste
Soutenu par son codirecteur Gilles-William Goldnadel (qui a rédigé une tribune publiée par Le Figaro et relayée par le Crif), le président du Crif n'est pas le seul à tenter de diaboliser
Aymeric Caron malgré l'explication -ou le rétropédalage- de
celui-ci chez Thierry Ardisson, diffusée cinq jours plus tôt sur Canal+.
L'animateur Cyril Hanouna, également pro-israélien, a fait savoir son sentiment au lendemain de la polémique. Selon lui, Aymeric Caron ne "connait pas bien ses dossiers" et devrait ne pas être reconduit à la rentrée en dépit de sa volonté affichée de demeurer à l'antenne.
Chose ironique: une semaine auparavant, Hanouna faisait encore l'éloge de Caron. C'était juste avant la controverse
sur l'armée israélienne. Détail intéressant: Hanouna a été soutenu dans
sa manoeuvre par le journaliste Gilles Verdez -auteur d'une biographie mièvre et idyllique sur Manuel Valls- qui fit savoir qu'Aymeric Caron avait un « côté léger sur des sujets dangereux et de société ».
Plus menacant est le Franco-Israélien Jean-Claude Elfassi. Ce paparazzi (qui a servi avec fierté dans Tsahal et qui a obtenu -nul
ne sait comment- la photographie du cadavre de Mohamed Merah ainsi que
les images de la video-surveillance du collège-lycée juif de Toulouse) a
encouragé les milices juives (LDJ et Bétar) à rendre visite au journaliste.
Enfin, un homme a priori
non militant de la cause sioniste a également fustigé Aymeric Caron sur
un mode plus feutré: Michaël Darmon, ancien correspondant de TF1 à
Jérusalem, responsable du service politique sur I Télé et chroniqueur
dans la chaine israélienne i24news, a caricaturé la critique d'Aymeric
Caron avant de faire connaître en filigrane son souhait que France 2
prenne "une décision" contre lui (séquence visible de 11' à 15').
HICHAM HAMZA
LE WERWOLF
PANAMZA :: Lien
Repéré par : Le Vieux Loup





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