Le 24 octobre prochain Georges Ibrahim Abdallah citoyen et militant révolutionnaire libanais, va compter trente années de prison passées dans les geôles françaises. Dans un pays vraiment démocratique, qui aurait donc un souci réel de la liberté et du droit, cet homme -selon la loi libérable depuis 1999- serait rendu aux siens.Le 23 septembre son avocat va, à nouveau, déposer une demande de mise en liberté qui risque d’être une illusion de plus.
Nous sommes en France, un Etat gouverné
par un président qui fait la fête avec le Premier ministre israélien
Netanyahou et par Manuel Valls
qui, chaque matin en se rasant, cherche la bonne idée du jour qui
puisse faire plaisir à Israël. Manque de chance : Abdallah a été
condamné pour l’assassinat, en 1982 en France, de deux diplomates, un
américain et un israélien.Voilà pourquoi Abdallah, à la demande de
Washington et Tel-Aviv, même sa peine purgée, doit mourir dans sa
centrale de Lannemezan.
L’affaire Abdallah est un double
scandale, une vilaine moisissure sur les pages de l’histoire de France.
Tout d’abord, le révolutionnaire libanais a été mal jugé, mal condamné.
Mais, pour ceux qui ne veulent pas tenir compte de la réalité de ce
massacre judiciaire, il existe une ignominie dans l’ignominie : le
maintien en prison d’un homme qui a accompli « son » temps derrière les
murs. Difficile après cela de dénoncer ces dictatures où les portes des prisons ne s’ouvrent que dans un sens. En sémantique on peut dire qu’aujourd’hui Abdallah est un otage du gouvernement français.
Menaces de mort
Dans le premier mois de son emprisonnent le révolutionnaire, marxiste et compagnon de route des Palestiniens et des nationalistes Arabes,
a été soumis à un traitement digne du Moyen Age et de la Question. Un
exemple. Un week-end une petite équipe de la DST débarque (illégalement)
à la Santé et s’installe près de la cellule d’Abdallah. Cette bande
barbouzarde , conduite par un policier en retraite qui ne cesse
d’encombrer aujourd’hui les plateaux de télévision, soumet le prisonnier
à la torture avec un revolver sur la tête, et menace d’être jeté mort
dans la Seine…
Pour ces flics hors la loi il s’agit de faire avouer au
détenu libanais des projets d’attentats à Paris
et les noms de leurs auteurs. Ces hommes obtus et incompétents ignorent
que leur cible ne peut rien avouer. Puisque les attentats en question
sont commis à la demande de l’Iran alors que lui, militant de la
Fraction Armée Libanaise (FARL) n’a rien de commun avec les desseins de
Khomeiny… Peu importe, on torture. Mais ce n’est pas que cela. Pour la
gestion d’une bonne justice, le SDECE, les services spéciaux français
(ex-DGSE), parviennent à faire nommer un de leurs agents comme avocat du
révolutionnaire. Dans tout état qui se respecte les responsables des
ces forfaitures auraient été eux même conduits devant un juge…
Arrive le temps du procès. A partir de
quelle preuve Abdallah est-il condamné ? A partir du contenu d’une
valise retrouvée dans une planque du guérilléro clandestin. Elle
contient l’arme utilisée pour assassiner les diplomates, et une
bouteille de Corrector portant les empreintes d’Abdallah. La cause est
entendue : voila bien le coupable.
Un oubli fâcheux
Hélas, l’agent qui a «chargé » cette
valise y a oublié un journal…. Un quotidien qui date d’après
l’arrestation de Georges-Ibrahim Abdallah. La preuve que les indices de
l’accusation ont été manipulées et qu’on ne peut condamner un homme sur
un tel édifice de « vérité » scellé avec du vent. Peut importe, le
libanais sera condamné à perpétuité.
Nous avons reçu le témoignage anonyme
d’un membre du cabinet de Christiane Taubira, ministre de la
Justice : « Pour nous, sans aucun doute, il faut libérer ce prisonnier.
Mais, après le blocage imposé par Sarkozy, le relais du « niet » a été
pris par Valls dès qu’il a été nommé à l’Intérieur. A cette différence
que, dans le passé, ce sont les ambassadeurs des États-Unis et d’Israël
qui se rendaient place Beauvau pour y faire part de leur opposition à la
libération du libanais. Alors que, dès sa nomination, c’est Valls, le
ministre, qui se rendait lui-même dans les deux chancelleries pour y
recevoir les ordres ».
LE WERWOLF
Réseau International :: Lien
Repéré par : Le Vieux Loup


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